Perte de glace de la calotte glaciaire de l’Antarctique : son futur n’est pas encore écrit

Recherche
le  7 septembre 2023
TiPACCs (crédit TorstenAlbrecht)
TiPACCs (crédit TorstenAlbrecht)
La calotte glaciaire de l’Antarctique perd de la glace, ce qui entraîne une augmentation du niveau de la mer à l’échelle mondiale. Il est par ailleurs suspecté depuis prêt de 50 ans que l’Antarctique de l'ouest puisse être instable et que le réchauffement global pourrait mener à des retraits irréversibles entrainant des taux d’élévation du niveau de la mer de l’ordre du mètre par siècle. Dans le cadre du projet TiPACCs financé par l’UE, des scientifiques issus de plusieurs groupes de recherche européens, dont l'Institut des Géosciences de l’Environnement (IGE - CNRS/INRAE/IRD/UGA - Grenoble INP-UG), abordent cette question de l’instabilité et de sa possible survenu prochaine dans deux nouveaux articles.
Ces nouvelles études montrent que la géométrie actuelle de l’Antarctique n’est pas intrinsèquement instable, et que nous ne pouvons aujourd’hui affirmer que les glaciers d’Antarctique de l’ouest sont irrémédiablement perdus. Pour autant, le forçage climatique entraine actuellement un retrait de nombreux glaciers et étant donné l’inertie des ces énormes masses de glace, il n’est pas aujourd’hui possible d’exclure que même en limitant le réchauffement globale à sa valeur actuelle, cela ne puisse conduire à enclencher ces instabilités dans les prochains siècles. L’Antarctique est bel et bien une épée de Damoclès qui surplombe les régions côtières du globe, limiter nos émissions de gaz à effet de serre est une nécessité pour augmenter nos chances que l’Antarctique ne voit sont retrait s’emballer et le taux d’élévation du niveau de la mer bondir.

Publié le  7 septembre 2023
Mis à jour le  12 septembre 2023