Sylvain Crampe

Diplômé en 2019 d’un master Urbanisme et projet urbain à l'institut d'urbanisme et de géographie alpine.

Sylvain, quelles études avez‐vous faites ?

J’ai fait une licence "Géographie et aménagement", mention "Urbanisme" à partir de la deuxième année, puis un master "Urbanisme et aménagement", mention "Urbanisme et projet urbain" à l'Institut d'Urbanisme et géographie alpine (IUGA).

Pourriez‐vous nous dire ce que vous avez retenu de vos années d’études ?

  • De belles années très prenantes et enrichissantes, particulièrement sur les temps de workshop de la licence 2 au master 2 qui étaient très intenses et qui ont donné lieu à de beaux moments de collaboration (et de fou rire) entre étudiants (souvent tard le soir).
  • Les nombreux parcours à travers Grenoble pour visiter et diagnostiquer les espaces d’étude qui nous ont permis de voir la ville différemment.
  • Dans ce contexte particulier, je retiendrai bien sûr aussi les moments de décompression après les journées de travail, entre amis sur les terrasses des bars.
  • Le stress de la période d’alternance, trouver une structure intéressante, voir les collègues être retenus et être dans l’attente des retours.
  • La dernière année de master particulièrement intense où il faut conjuguer l’apprentissage sur les semaines en fac et les rendus, le travail en alternance et le mémoire final. C’est une période particulièrement stressante mais qui est un passage obligatoire, et en y repensant après coup, c’est tout de même un beau moment dans son parcours (surtout à la sortie).

Qu’avez‐vous aimé à l'IUGA ?

  • Les échanges que j’ai pu avoir avec certains professeurs qui étaient extrêmement intéressants, à l’écoute des étudiants.
  • La joie de vivre de la dame du Crous dans le nouveau bâtiment.
  • Les rencontres que j’ai pu faire avec certains intervenants externes lors de conférences.

Quelle était votre matière préférée et pourquoi ?

J’ai préféré les travaux dirigés d’atelier projet urbain. Ces temps nous ont permis d’être concrètement dans l’application de tout ce qu’on pouvait apprendre de façon théorique, de développer au maximum notre créativité, notre réflexion sur l’aménagement des espaces, d’apprendre à communiquer auprès d’assemblées pour les temps de restitution, de transmettre au mieux nos idées.

Que faites ‐vous actuellement ?

Je suis responsable du service urbanisme et projet urbain à la ville de Faverges‐Seythenex, en Haute‐Savoie (au sud du lac d’Annecy) depuis novembre 2019. A cet effet, je manage le service ADS composé de deux instructrices et pilote le projet urbain de la ville (revitalisation du centre‐ville, réhabilitation du bâti ancien, réactivation des locaux commerciaux vacants…). C’est très enrichissant !

En quoi vos études vous ont‐ elles aidé ? Sollicitez‐ vous encore des connaissances acquises pendant vos études ?

Les temps d’atelier projet urbain m’ont été particulièrement intéressants pour développer mon sens créatif et mes idées sur la ville que je peux mettre concrètement en pratique dans mon travail aujourd’hui. Les travaux de diagnostic, puis d’orientation stratégique que nous développions à l’IUGA, ainsi que les temps de présentation aux partenaires et professeurs, m’ont permis de m’exercer. Aujourd’hui mon travail quotidien ressemble fortement à ce que je réalisais à l’IUGA, j’explore des pistes de développement, propose des solutions aux élus, choisi la manière d’organiser l’argumentaire pour renforcer sa crédibilité de la même
manière qu’en cours.

Les cours sur le droit de l’urbanisme m’ont aussi été très utiles (bien qu’il me faille régulièrement reprendre certains points, au vu de la densité des informations), mais surtout depuis que je suis passé responsable du service. Je reçois régulièrement des promoteurs qui nous présentent des projets immobiliers, il faut alors apporter une réponse au regard des règles d’urbanisme, du PLUI, du PPRN, etc. Et dans le même temps, il faut croiser avec les volontés politiques des élus en matière de logement et trouver les meilleures solutions, c’est très intéressant.

Avez‐vous un conseil à donner aux étudiants de l'IUGA?

Au moment du choix d’alternance, si vous le pouvez (suivant votre âge, certains contrats ne seront pas accessibles), prenez bien le temps de regarder toutes les possibilités qui s’offrent à vous (faites ce travail de recherche le plus tôt possible pour ne pas être pris par la course à partir du mois de février). Le champ de l’aménagement du territoire et de l’urbanisme est extrêmement vaste ! Vous pouvez travailler dans des grandes métropoles, des mairies de taille plus modeste, des bureaux d’études, des CAUE, des agences d’urbanisme, des établissements d’aménagement, des syndicats d’aménagement, des associations et plein
d’autres encore. Et d’une structure à l’autre, votre poste et vos missions seront très différents.

Si vous n’êtes pas sûr de vous, ne pas hésiter donc à questionner, si vous le pouvez, différentes personnes qui travaillent dans ces structures pour bien défricher le vaste champ professionnel et mieux cibler ce qui vous attire. Ce sera plus simple ensuite pour viser les bonnes candidatures.

Le réseau des anciens étudiants est une ressource importante. Sur Linkedin aussi, j’ai reçu parfois des sollicitations d’étudiants pour des questions et via ce réseau ça marche bien.

Aussi, attention à ne pas se braquer sur les métropoles et gros groupes reconnus. Parfois, en exerçant dans une grande structure, on est une petite main et notre champ de travail est très réduit. Alors que dans des petites collectivités, certes, la structuration permet parfois moins un suivi rassurant de l’étudiant mais on touche à tous les sujets, on développe une belle expérience qui se valorise bien en sortie.
Mis à jour le  29 août 2022