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Le faucon crécerelle (Falco tinnunculus) est un petit rapace diurne commun en Europe et bien présent en Isère.
Il affectionne les milieux ouverts comme les prairies, les friches, les champs cultivés ou les zones périurbaines, où il peut facilement repérer ses proies depuis un perchoir ou en vol stationnaire caractéristique.
Bien que considéré comme partiellement sédentaire, il est migrateur dans certaines régions, notamment en montagne.
On observe des mouvements migratoires à l'automne et au printemps, les individus nicheurs locaux partant vers le sud puis revenant pour se reproduire.
La nidification se fait entre avril et juin, souvent dans des cavités naturelles, des bâtiments, des corniches rocheuses ou des nichoirs. Contrairement au milan noir ou à la buse variable que l'on peut observer également sur le campus Saint-Martin-d’Hères/Gières de l’UGA, le faucon crécerelle ne construit pas de nid.
Il se distingue de son cousin le faucon pèlerin en termes de taille et de comportement alimentaire. Le faucon pèlerin est en effet plus grand, plus puissant et spécialisé dans la capture d’oiseaux en vol, là où le crécerelle chasse surtout les micromammifères, les reptiles et les gros insectes.
Le régime alimentaire du faucon crécerelle est plus varié et opportuniste. Cela lui permet d’occuper des niches écologiques différentes, souvent en cohabitation avec d’autres rapaces.
Le faucon crécerelle se montre dynamique, utilisant souvent le vol sur place pour repérer ses proies.
À Grenoble et dans les massifs proches, le faucon crécerelle est un indicateur précieux des milieux agricoles extensifs et semi-naturels. Il reste globalement commun, mais subit les effets de l’intensification agricole, de la raréfaction des proies et de la perte de sites de nidification. Sa présence sur le Domaine universitaire est un signe très positif de richesse écologique.
En effet, dans le cadre d’une politique environnementale exigeante, L’UGA a mis en œuvre depuis plus de 20 ans, une gestion écologique de ses espaces naturels, et qui fait aujourd’hui des 180 hectares du Domaine universitaire, le plus grand refuge LPO de l’Isère.
Cette approche respectueuse de la biodiversité offre de nombreux habitats et plusieurs espaces de tranquillité à la faune sauvage (triton alpestre, hérisson, grand mars changeant ou huppe fasciée par exemple).
Le couple de faucons crécerelle installé sur la bibliothèque universitaire Joseph Fourier y niche depuis 2020.
La diversité et l'abondance des proies dans les prairies extensives du campus permettent aux parents de nourrir de nombreux petits.
En 2023, un jeune est malheureusement tombé de la corniche, trop étroite pour que tous les oisillons tiennent en place en grandissant.
Le reportage de la LPO en video
En 2024, il a donc été décidé d'installer un nichoir plus sécurisant pour les futures nichées et les faucons ont ainsi pu en prendre possession en 2025.
5 jeunes sont actuellement nourris par les parents.
En ligne et en direct
Par ailleurs, pôle d'excellence universitaire, l'UGA accueille de nombreux laboratoires en écologie (LECA, INRAE, etc.).
En s'inscrivant dans cette lignée, plusieurs analyses scientifiques vont être réalisées pour étudier le comportement des oiseaux au nid jusqu'à l'envol (méthode de scan sampling) et des analyses d'ADN environnemental seront conduites sur des fèces pour analyser le régime alimentaire des faucons (méthode créée à Grenoble par le LECA)."
Découvrez les refuges LPO de l’UGA lors d’une des visites organisées dans le cadre du mois de la biodiversité qui se tient du 22 mai au 30 juin 2025