Un essaim sismique a fait trembler les îles grecques de Santorin et d’Amorgos, dans la mer Egée pendant une durée exceptionnelle de 20 jours en février 2025. Les autorités ont appelé les habitants de l’île de Santorin à la vigilance face à cette situation inhabituelle (fermeture des écoles, grands rassemblements interdits…), conduisant à un départ massif de la population vers le continent.

En effet, cette région est connue pour son activité tellurique intense. Vers 1610 avant notre ère l’île de Santorin a subi une des plus grande éruption volcanique de l’histoire de l’humanité et plus récemment en 1956 un séisme de magnitude 7.7 dans la région d’Amorgos a provoqué un tsunami en Méditerranée dont les vagues ont atteint 20 mètres de haut.

Cette étude collaborative menée par plus de 30 scientifiques provenant de 13 instituts de recherche dans le monde, dévoile un scénario plausible permettant d’expliquer l’origine de cette crise. En analysant des données sismologiques, géodésiques et géochimiques, les auteurs ont montré que cette crise sismique avait très probablement été déclenchée par la propagation d’un dike (filon) de magma de 13 km de long qui s’est propagé depuis l’île de Kolumbo vers l’île d’Amorgos s’arrêtant à environ 4 km sous le plancher océanique. Les scientifiques proposent de plus l’hypothèse d’une source commune de magma entre les volcans de Santorin et Kolumbo séparés de 7 km.

Cette crise sismique s’est heureusement conclue par une diminution progressive de l’activité mais cette région est maintenant scrutée en détail par les scientifiques afin de déceler à l’avance le moindre signe de réactivation.