Sport et études : le double projet au sommet d’Augustine Carliez !

Sport de haut niveau
le  4 avril 2024
Membre de l’équipe de France de télémark, championne du monde junior à plusieurs reprises, Augustine Carliez est aussi étudiante en licence "accès santé" (LAS) Biotechnologies pour la santé. A l’issue de cette saison d’hiver et après être montée six fois sur le podium de la coupe du monde senior, la jeune championne revient sur son parcours. Témoignage.
De septembre à décembre, c’est une étudiante lambda qui sort de la bibliothèque universitaire. C’est du moins ce que son allure laisse paraître. Mais si tôt les révisions terminées, Augustine Carliez enfile sa tenue de sport et monte à la Bastille, son spot préféré. Elle a ainsi passé trois mois à travailler intensément pour valider son 1er semestre et à préparer sa saison d’hiver. Quelques mois plus tard, l’étoile montante du télémark tricolore revient sur sa saison 2023-2024 et évoque sa vie de sportive de haut niveau.

Je m’appelle Augustine Carliez, je suis en équipe de France de télémark depuis deux ans et je m’entraîne pour rivaliser avec les meilleures mondiales sur le circuit international. Mon hiver est rythmé par de nombreuses compétitions internationales, et ma présence à la fac est ainsi réduite pendant la période de décembre à avril.

Les années lycée et la passion du télémark

Je suis en études aménagées depuis ma plus tendre enfance et aujourd’hui encore, l’Université Grenoble Alpes me permet de conjuguer mes deux activités. Après des années de ski alpin au club des sports Annecy Semnoz, je suis parvenue aux portes du Comité du Mont Blanc qui réunit les meilleures skieuses du département. Je devais alors prendre une décision, sacrifier mes études ou trouver une alternative pour continuer le haut niveau sans mettre en péril le scolaire ; et c’est là que le télémark s’est imposé à moi.

Je suis revenue dans un lycée classique en 1re à Berthollet à Annecy, avec un léger aménagement, jusqu’à ma sélection en équipe de France. Mon bac mention TB en poche, la question des études supérieures s’est posée. Le télémark ayant pris une place plus importante que prévue dans ma vie, il était question de trouver une formation me permettant de faire perdurer ma passion tout en travaillant pour un diplôme en adéquation avec mes espérances.

Le double projet à l’UGA et le rêve de la médecine

L’Université Grenoble Alpes a su trouver la clef à cette réflexion et m’a proposé d’étaler mon année de licence "accès santé" (LAS) Biotechnologies pour la santé sur deux ans, dans l’optique d’être admissible aux études de santé. Cette LAS est aménageable mais très peu de places sont éligibles. Passer par un Parcours d'accès spécifique santé (PASS) m’aurait contrainte à faire l’impasse sur mon sport, du moins pour une année.

La décision n’a pas été facile. Concilier les deux a parfois été compliqué mais je considère ce rythme école-sport comme celui qui équilibre ma vie. Je pense que c’est grâce à l’un que je réussis l’autre, et à l’autre que j’arrive à gérer la pression de l’un. J’arrive aujourd’hui à l’issue de ma première année de LAS Biotechnologies pour la santé, qui devrait me permettre à la fin de l’année d’entrer en études de médecine et d’accomplir mon rêve, sans avoir à abandonner ma passion.

Podiums internationaux et réussite universitaire

Si je devais faire le bilan de mon année, je dirais que les objectifs fixés sont atteints. Je termine major du premier semestre de ma promo et remporte quatre médailles aux championnats du monde junior dont un titre en individuel. Je monte également six fois sur le podium dans la catégorie senior avec une victoire lors des finales de la coupe du monde à Praloup. Je suis aujourd’hui 6e mondiale de mon sport.

Reconnaissante d’être accompagnée par l’UGA, je tenais à remercier mon référent pédagogique Pierre Cavaillès, le directeur du Service des publics à besoins spécifiques (SPBS) Philippe Giroud, ainsi que les personnes qui m’ont aidée à trouver ma voie, à aménager au mieux mon cursus ; je pense notamment à Karine Couturier et à toute l’équipe pédagogique de l’UGA. Ils ont tous été admirables.

Je n’ai pas de certitudes quant à ma capacité à continuer éternellement mon sport à haut niveau mais je tâcherai de faire durer ma passion aussi longtemps que possible. Une chose est sûre en tout cas, je suis parfaitement accompagnée pour y parvenir.
 
Pour suivre Augustine Carliez sur les pistes ou les réseaux sociaux, rendez-vous sur ses comptes Instagram et Facebook (augustine_carliez).
Publié le  3 avril 2024
Mis à jour le  4 avril 2024