Le 17 juillet 2025, le CNRS, l’Université Grenoble Alpes et sa tutelle associée, Grenoble INP - UGA, l’Agefpi, et le Groupe Fedrigoni, producteur mondial de référence de papiers spéciaux, matériaux auto-adhésifs et RFID, ont inauguré leur laboratoire commun à Grenoble.
Objectif ? Développer des matériaux cellulosiques intelligents et durables. Ce partenariat de recherche marque une nouvelle étape dans une collaboration entamée il y a plus de quatorze ans, mobilisant l’expertise du Laboratoire de génie des procédés pour la bioraffinerie, les matériaux bio-sourcés et l’impression fonctionnelle (LGP2, CNRS/UGA – Grenoble INP - UGA).
Le laboratoire commun entre les équipes de recherche de Fedrigoni et celles du Laboratoire de génie des procédés pour la bioraffinerie, les matériaux bio-sourcés et l’impression fonctionnelle (LGP2, CNRS/UGA – Grenoble INP - UGA) a pour objectif de développer des solutions industrielles innovantes et biosourcées dans les domaines de l’électronique imprimée sur support cellulosique et des matériaux à base de nanocellulose.
« La création de ce laboratoire commun marque une étape stratégique pour l’innovation dans le domaine des dispositifs électroniques imprimés et des nanocelluloses, souligne Gaël Depres, Senior Innovation et Grenoble R&D Center Manager au sein de Fedrigoni. Ce rapprochement illustre l’importance du lien entre recherche académique et industrie pour bâtir l’avenir des matériaux biosourcés. »
Une collaboration de longue date
Depuis 2011, Fedrigoni (via ses activités en France, héritées d’Arjowiggins) et le LGP2 ont mené ensemble de nombreux projets de recherche, au travers de stages et de thèses, avec à la clé des résultats innovants. Ce partenariat s’est ensuite étendu à des problématiques de recyclabilité, d’écoconception et d’évaluation du cycle de vie, dans une logique d’économie circulaire.
« L’engagement de Fedrigoni dans le cadre du laboratoire commun est une reconnaissance forte. Il concrétise et renforce une collaboration initiée il y a 14 ans, souligne Nadège Reverdy-Bruas, directrice de ce laboratoire commun, chercheuse au LGP2 et enseignante à Grenoble INP - Pagora, UGA. Aujourd’hui, nous travaillons ensemble, dans le cadre de projets français et européens, pour concevoir des dispositifs innovants s’intégrant dans une économie circulaire. Ces projets sont axés sur le développement de circuits imprimés multicouches sur matériaux cellulosiques ainsi que sur la réalisation de batteries imprimées mais aussi sur l’intégration de nanocelluloses dans des emballages durables. »
La création de ce laboratoire commun formalise une collaboration pour une durée initiale de quatre ans, renouvelable. Il prévoit un programme de recherche commun, encadré par un comité de pilotage (UGA, Grenoble INP-UGA, CNRS et Fedrigoni), une intégration forte des équipes de Fedrigoni dans les locaux du laboratoire de génie des procédés pour la bioraffinerie, les matériaux biosourcés et l’impression fonctionnelle et une mise à disposition des équipements du LGP2 pour les projets du laboratoire commun.
Un programme ambitieux à l’interface science-industrie
Le laboratoire commun s’articule autour de deux grands axes scientifiques :
L’électronique imprimée sur papier, pour la conception de systèmes actifs hybrides, flexibles et écoresponsables, avec notamment le projet FLEXI-HYPE, une thèse en cours dédiée à l’industrialisation de ces dispositifs.
La nanocellulose et ses applications dans des matériaux fonctionnels pour l’emballage, avec un projet exploratoire sur l’amélioration des objets en cellulose moulée humide (rigidité, aspect, propriétés barrières), et des thèses centrées sur les procédés de fabrication et la fonctionnalisation des fibres végétales.
Ce programme repose sur un équilibre entre projets de court terme (un par an) et projets de long terme (au moins deux thèses).
Par cette initiative, le CNRS, l’UGA, Grenoble INP - UGA et Fedrigoni affirment leur volonté commune de faire converger performance industrielle et responsabilité environnementale, en s’appuyant sur la recherche pour réduire l’impact environnemental des dispositifs électroniques et diminuer l’utilisation de ressources fossiles dans le domaine du packaging.
Publié le 24 juillet 2025
Mis à jour le 25 juillet 2025
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