Le changement climatique en cours affecte profondément les forêts, avec un risque accru d’incendie, d’événements climatiques extrêmes, de sécheresse ou d’attaques de nuisibles comme les scolytes. Dans cette lutte contre le changement climatique, les forêts se voient également confier un nouveau rôle suscitant un regain d’intérêt politique, économique et social, avec de nouvelles critiques concernant leur gestion. Elles sont aujourd’hui perçues comme des espaces naturels par excellence et des réservoirs de biodiversité.

Dans les Alpes, les forêts font face à des défis encore plus prégnants, avec un réchauffement climatique plus rapide, un relief qui accroît l’exposition aux risques naturels et une fréquentation touristique en mutation. Les forêts alpines se trouvent donc au cœur de nombreuses interrogations et doivent faire l’objet de recherches scientifiques essentielles pour adapter les pratiques de gestion forestière aux enjeux climatiques tout en continuant de garantir de hauts standards écologiques.

Une chaire de recherche pour étudier les interactions entre le milieu forestier et les activités humaines

C’est dans ce contexte et pour répondre à ces nouveaux enjeux, que l’UGA avec le soutien de sa Fondation et du Labex ITTEM (Innovations et transitions territoriales en montagne) a créé la Chaire de recherche « Forêts alpines en transition ». Son objectif est d’étudier les forêts comme des socio-écosystèmes, c’est-à-dire en analysant les interactions entre le milieu forestier et les activités humaines. En effet, les forêts alpines sont le résultat d’interactions pluri-centenaires entre sociétés humaines et écosystèmes. Leur structuration dépend des actions de gestion. Les forêts alpines ne peuvent pas être étudiées dans une perspective de transition écologique sans prendre en compte les humains qui les façonnent de manière directe ou indirecte. Cette chaire vise à comprendre comment ces nouveaux enjeux climatiques, économiques et sociétaux influenceront les pratiques des professionnels de la forêt, en privilégiant une approche de recherche participative et transdisciplinaire.

La chaire de recherche « Forêts alpines en transition » s’engage dans une démarche scientifique collaborative, mêlant sociologie, histoire et sciences de la communication.