Réviser la biochimie de façon ludique et rapide
Innovation pédagogique
Réussir à associer cours de biochimie et jeux ludiques : c’est le pari gagnant de deux enseignantes chercheuses à l’UGA, Ève de Rosny et Véronique Rossi, qui ont développé des applications pour smartphones pour mémoriser la structure chimique des 20 acides aminés et reconstituer les voies métaboliques, AminoCraft et MetaboCraft.
Née de souvenirs fastidieux de leurs années d’études, l’idée d’Ève de Rosny et Véronique Rossi, enseignantes à l’Université Grenoble Alpes (UGA), était de développer un outil ludique, facile d’accès, qui puisse aider les étudiants à mémoriser rapidement des éléments de biochimie.
Le nom de ces deux applications est par ailleurs un clin d’œil au très célèbre jeu d’aventures « Minecraft » auquel les enfants d’Ève ont beaucoup joué.
> Le niveau débutant avec un « Quizz » pour apprendre à reconnaitre les acides aminés, le niveau « Expert » avec le positionnement en 2D des groupements chimiques.
> Le mode « Relax » pour progresser à son rythme et le mode « Challenge » pour les plus audacieux qui permet d’affronter d’autres joueurs et de partager ses scores.
Tout a commencé à l’IUT1 de l’UGA où l’application a été conceptualisée sous forme d’un jeu sur ordinateur dans le cadre d’un projet des étudiants du parcours Métiers du Multimédia et de l'Internet. Les enseignantes ont ensuite fait une demande de financement à la région pour finaliser le développement d’Aminocraft. C’est une entreprise locale qui a été retenue, le « Groupe Curious ».
Un projet comme celui-ci demande beaucoup de temps et d’investissement car « Dans le cas d’applications scientifiques, la représentation graphique des molécules doit être très précise », explique Véronique Rossi. Il n’y a donc pas de place pour l’approximation.
Chaque année le retour de leurs étudiants est très positif. « Quand je leur ai annoncé qu’on allait sortir Métabocraft [leur nouvelle application], il y a presque eu un ’’Hourra’’ », confie Véronique.
Les statistiques montrent un temps moyen d’utilisation de six minutes et des utilisateurs entre dix-huit et vingt-quatre ans principalement. Ce qui correspond à l’utilisation qu’Ève et Véronique avaient imaginée : une application sur smartphone qui permet de réviser sur des temps courts, dans les transports, par exemple.
L’application est aussi disponible pour un public anglophone, une version anglaise est ainsi proposée automatiquement si le téléphone est configuré dans une autre langue que le français.
« […] on s’aperçoit que c’est téléchargé en français bien sûr, mais il y a beaucoup de téléchargements en Algérie et aussi aux États-Unis, donc on voit que ça a dépassé nos frontières », souligne Ève.
Métabocraft est également proposée sous forme de jeu, avec deux niveaux de progression différents : le « Quizz » pour apprendre à reconnaitre la structure chimique des produits impliqués dans les réactions et la « Construction » afin de connaitre le positionnement des différentes molécules et enzymes dans les voies métaboliques.
Des enseignants en métabolisme de l’UGA ont eux aussi apporté leur pierre à l’édifice, puisqu’il a fallu vérifier à plusieurs reprises l’exactitude des voies métaboliques.
Le financement, quant à lui, été réalisé grâce à l’initiative IDEX de l’Université Grenoble Alpes.
Le confinement a malheureusement retardé l’avancement du projet « Pour Aminocraft on a mis 4 mois, pour Métabocraft je pense qu’on a mis deux ans » précise Ève.
À leur lancement, les deux applications avaient été présentées à la Société Française de Biologie Moléculaire et de Biochimie (SFBBM), lors de séances de groupes de travail en pédagogie, où elles avaient été accueillies avec enthousiasme de la part des enseignants.
Sortie en septembre 2021, Métabocraft a déjà été téléchargée plus de mille neuf cents fois et répond encore une fois aux besoins des étudiants comme le montrent les pics de téléchargement à la rentrée puis en périodes d’examens.
Un travail assez conséquent de traduction en amont a permis de proposer là encore une version en anglais.
Ces deux applications font l’unanimité. Intuitives et rapides à utiliser, elles facilitent l’apprentissage par répétition. « […] C’est vraiment super pratique, ça permet d’apprendre trois fois plus vite qu’autrement […] », confirme Bénédicte qui suit le même cursus que Simon.
« My English Trip in Science », développé en collaboration avec les enseignants d’anglais du Département Licence Sciences et Technologies (DLST) de l’UGA, cette application permettra d’apprendre des tournures d’anglais scientifique, notamment prépositions et postpositions. Rendez-vous dans quelques mois pour en savoir plus !
Le nom de ces deux applications est par ailleurs un clin d’œil au très célèbre jeu d’aventures « Minecraft » auquel les enfants d’Ève ont beaucoup joué.
Développer une application ludique pour réviser les acides aminés, le succès d’Aminocraft.
L’objectif de cette application est de permettre aux étudiants de 1re et 2è année de biochimie, biologie et secteur santé d’assimiler de manière ludique et rapide les 20 acides aminés grâce à ses différents modes et niveaux de progression.> Le niveau débutant avec un « Quizz » pour apprendre à reconnaitre les acides aminés, le niveau « Expert » avec le positionnement en 2D des groupements chimiques.
> Le mode « Relax » pour progresser à son rythme et le mode « Challenge » pour les plus audacieux qui permet d’affronter d’autres joueurs et de partager ses scores.
Tout a commencé à l’IUT1 de l’UGA où l’application a été conceptualisée sous forme d’un jeu sur ordinateur dans le cadre d’un projet des étudiants du parcours Métiers du Multimédia et de l'Internet. Les enseignantes ont ensuite fait une demande de financement à la région pour finaliser le développement d’Aminocraft. C’est une entreprise locale qui a été retenue, le « Groupe Curious ».
Un projet comme celui-ci demande beaucoup de temps et d’investissement car « Dans le cas d’applications scientifiques, la représentation graphique des molécules doit être très précise », explique Véronique Rossi. Il n’y a donc pas de place pour l’approximation.
2016, le lancement d’Aminocraft
La première communication sur l’application a été faite simplement par mail aux responsables des formations de biochimie des 53 universités françaises. Ève a également présenté le projet à la Société française de biochimie et de biologie moléculaire (SFBBM). Une diffusion qui a très vite engendré de nombreux téléchargements, près de cent cinquante mille à ce jour. Un vrai succès qui montre qu’Aminocraft répond entièrement aux objectifs que s’étaient fixés Ève et Véronique ; une utilisation pratique et rapide pour les révisions.Chaque année le retour de leurs étudiants est très positif. « Quand je leur ai annoncé qu’on allait sortir Métabocraft [leur nouvelle application], il y a presque eu un ’’Hourra’’ », confie Véronique.
Les statistiques montrent un temps moyen d’utilisation de six minutes et des utilisateurs entre dix-huit et vingt-quatre ans principalement. Ce qui correspond à l’utilisation qu’Ève et Véronique avaient imaginée : une application sur smartphone qui permet de réviser sur des temps courts, dans les transports, par exemple.
L’application est aussi disponible pour un public anglophone, une version anglaise est ainsi proposée automatiquement si le téléphone est configuré dans une autre langue que le français.
« […] on s’aperçoit que c’est téléchargé en français bien sûr, mais il y a beaucoup de téléchargements en Algérie et aussi aux États-Unis, donc on voit que ça a dépassé nos frontières », souligne Ève.
Métabocraft, une nouvelle application
Fortes de ce premier succès, les deux enseignantes se lancent en 2019 dans la conception d’une deuxième application, dédiée à faciliter la mémorisation des voies métaboliques de la glycolyse et du cycle de Krebs.Métabocraft est également proposée sous forme de jeu, avec deux niveaux de progression différents : le « Quizz » pour apprendre à reconnaitre la structure chimique des produits impliqués dans les réactions et la « Construction » afin de connaitre le positionnement des différentes molécules et enzymes dans les voies métaboliques.
Un projet de longue haleine
Métabocraft a aussi été développé avec l’entreprise « Groupe Curious », et en collaboration avec Marie-France Breton enseignante de métabolisme à l’Université de Cergy, qui avait contacté Ève suite à la sortie d’AminoCraft et qui a apporté au projet ses compétences scientifiques.Des enseignants en métabolisme de l’UGA ont eux aussi apporté leur pierre à l’édifice, puisqu’il a fallu vérifier à plusieurs reprises l’exactitude des voies métaboliques.
Le financement, quant à lui, été réalisé grâce à l’initiative IDEX de l’Université Grenoble Alpes.
Le confinement a malheureusement retardé l’avancement du projet « Pour Aminocraft on a mis 4 mois, pour Métabocraft je pense qu’on a mis deux ans » précise Ève.
À leur lancement, les deux applications avaient été présentées à la Société Française de Biologie Moléculaire et de Biochimie (SFBBM), lors de séances de groupes de travail en pédagogie, où elles avaient été accueillies avec enthousiasme de la part des enseignants.
Sortie en septembre 2021, Métabocraft a déjà été téléchargée plus de mille neuf cents fois et répond encore une fois aux besoins des étudiants comme le montrent les pics de téléchargement à la rentrée puis en périodes d’examens.
Un travail assez conséquent de traduction en amont a permis de proposer là encore une version en anglais.
Le portage du projet
Les deux applications ont été portées par Eve de Rosny et accompagnées par Véronique Rossi, un travail en équipe essentiel pour avancer et faire face aux difficultés ou aux frustrations qui peuvent survenir à n’importe quelle étape du projet. Ève souligne l’importance d’être deux, ou plus, pour échanger des idées, avoir un regard différent sur le projet.Un retour étudiant très positif
« […] Je l’utilise surtout en période d’exams, […] le matin dans le tram, j’ouvre Aminocraft ou Métabocraft, et en quinze minutes j’apprends mes cours […] », confie Simon, étudiant en licence de biologie internationale.Ces deux applications font l’unanimité. Intuitives et rapides à utiliser, elles facilitent l’apprentissage par répétition. « […] C’est vraiment super pratique, ça permet d’apprendre trois fois plus vite qu’autrement […] », confirme Bénédicte qui suit le même cursus que Simon.
Et pour la suite ?
Ève et Véronique sont déjà en train de travailler à un nouveau projet d’application pour smartphone, pour le plus grand plaisir de nos étudiants.« My English Trip in Science », développé en collaboration avec les enseignants d’anglais du Département Licence Sciences et Technologies (DLST) de l’UGA, cette application permettra d’apprendre des tournures d’anglais scientifique, notamment prépositions et postpositions. Rendez-vous dans quelques mois pour en savoir plus !
*Aminocraft et Métabocraft sont deux applications entièrement gratuites et disponibles au téléchargement sur Android et Iphone.
Mis à jour le 28 août 2024