Il y a 100 ans était fondé l’Institut d’Électrochimie et d’Électrométallurgie de Grenoble

le  11 février 2021
L'Institut d’électrochimie et d’électrométallurgie dans les années 1930 - Archives Grenoble INP - UGA
L'Institut d’électrochimie et d’électrométallurgie dans les années 1930 - Archives Grenoble INP - UGA
C’est par arrêté de 21 février 1921 qu’est créé l’Institut d’Électrochimie et d’Électrométallurgie de Grenoble, devenu aujourd'hui l'école Grenoble INP - Phelma, UGA . Cette création, totalement originale en France est alors le résultat des entreprises visionnaires de son fondateur, Georges Flusin, et d’une conjoncture militaro-industrielle favorable.
La création de l'Institut d’Électrochimie et d’Électrométallurgie de Grenoble en 1921 avait pour objectif de favoriser l'essor des applications de l'électricité (notamment la Houille Blanche produite dans les vallées alpines) en chimie et métallurgie. C’est sur l’ancien champ de manœuvre de l’artillerie alpine, un terrain de 6500 m² à l’angle du boulevard Gambetta et de la rue Hoche, qu’est décidée la construction des nouveaux locaux. Signe de l’intérêt que l’armée porte au projet, ce terrain réputé « inexpugnable » est acquis par la ville à un prix avantageux.

La construction débute en 1923, mais c'est seulement à partir de 1929 que les bâtiments commencent à accueillir les premiers étudiants dans les salles de cours et de travaux pratiques. Tout un équipement est par ailleurs est mis à disposition des industriels et des chercheurs extérieurs pour l’analyse et l’échantillonnage. Parallèlement, un pavillon est construit à côté de l’institut pour accueillir les services de chimie de la faculté des sciences.

Les débuts du nouvel institut restent cependant modestes, avec guère plus d’une quinzaine de diplômés par an, contre la centaine espérée par Georges Flusin fondateur et directeur de l'Institut. Mais c’est « le seul en France pour cette spécialité à délivrer un diplôme d’Ingénieur électrochimique et électrométallurgique » souligne le Livret de l’étudiant de l’université, et le doyen de la faculté des sciences anticipe très tôt sur son développement.

En 1946, l'Institut change de nom de vient l'École Nationale d'Électrochimie et d'Électrométallurgie de Grenoble (ENSEEG). L’ENSEEG devient en 1971 l’une des composantes de l’Institut national polytechnique de Grenoble (INPG).

En 2008, l'École Nationale Supérieure de Physique de Grenoble (ENSPG), l'École Nationale Supérieure d'Électronique et de Radioélectricité de Grenoble (ENSERG) et l'École Nationale d'Électrochimie et d'Électrométallurgie de Grenoble (ENSEEG) fusionnent et devient l'actuelle l'école Grenoble INP - Phelma, UGA qui forme les ingénieurs qui relèveront les défis de l'innovation technologique.

Pour en savoir plus, plongez dans les secrets de l'Histoire avec René Favier professeur émerite à l’UGA, spécialiste d'histoire des villes et des territoires.
 
Publié le  11 février 2021
Mis à jour le  25 février 2021