Ludovic Pelosi, premier enseignant-chercheur de l'UGA à décrocher le prix Maurice Nicloux
Distinction / Prix
Recherche
le 11 octobre 2022
Enseignant chercheur UGA au sein du laboratoire TIMC (CNRS, UGA – Grenoble INP-UGA), Ludovic Pelosi s’est vu décerner une reconnaissance nationale en biochimie par la Société française de biochimie et de biologie moléculaire : le prix Maurice Nicloux 2022. Ce prix vient récompenser l'ensemble de sa carrière académique et notamment la qualité de ses travaux sur les Quinones respiratoires.
Le Prix Maurice Nicloux
Ce prix commémore le premier président et fondateur de la Société Française de Chimie Biologique créée en 1914, devenue Société Française de Biochimie et Biologie Moléculaire (SFBBM) en 1992.Afin de distinguer des travaux scientifiques de haut niveau, ce prix est attribué annuellement par la SFBBM à des Maîtres de Conférences, Chargés de Recherche ou assimilés, membres de la SFBBM, pour un ensemble de travaux de Biochimie et/ou de Biologie Moléculaire, ou pour un travail particulièrement original et important dans ces domaines.
Le parcours de Ludovic Pelosi
Entre 1999 et 2002, Ludovic Pelosi réalise une thèse sur la caractérisation des complexes membranaires impliqués dans la biosynthèse des polysaccarides pariétaux chez les plantes et les champignons (au Centre de Recherches sur les Macromolécules Végétales à Grenoble sous la direction du Professeur Vincent Bulone).De 2002 à 2005, il poursuit l’étude des protéines membranaires et complète sa formation en biologie moléculaire lors de deux stages post-doctoraux (Université Libre de Bruxelles et CNRS à Grenoble).
En septembre 2005, il est recruté Maître de Conférences à l’Université Joseph Fourrier de Grenoble et y enseigne différentes disciplines (biochimie, biologie structurale et microbiologie). Il intègre la même année l’équipe Transporteurs Mitochondriaux du Dr Gérard Brandolin dans le laboratoire de Biochimie et Biophysique des Systèmes Intégrés au CEA de Grenoble. Il s’intéresse alors à l’étude structurale des transporteurs de nucléotides (ADP/ATP) et de fer (mitoferrines) à l’aide de deux modèles d’études (le cœur de bœuf et la levure). Par ailleurs, il développe une technique d’analyse des changements conformationnels des transporteurs mitochondriaux en solution de détergent ou directement in organello en collaboration avec le Dr Éric Forest (Institut de Biologie Structurale de Grenoble). Ses résultats permettent de proposer un modèle de translocation de l’ADP et de l’ATP à travers la membrane interne de la mitochondrie.
En 2014, il rejoint l’équipe TrEE (Translational microbial Evolution and Engineering) au sein du laboratoire TIMC (Recherche Translationnelle et Innovation en Médecine et Complexité) à Grenoble. Il s’intéresse alors à l’étude des mécanismes de biosynthèse des quinones isoprénoïdes chez la levure et certaines bactéries et participe à la caractérisation d’une nouvelle voie de biosynthèse de l’ubiquinone (coenzyme Q) en anaérobie chez Escherichia coli et Pseudomonas aeruginosa (2019 et 2020). Ses résultats s’accompagnent de la découverte d’une nouvelle famille d’hydroxylases à centres 4Fe-4S utilisant un donneur de groupement alcool de nature organique.
Depuis 2005, il mène de front sa carrière de chercheur et d’enseignant à l’Université Grenoble Alpes au sein de l’UFR de Chimie et de Biologie. Par ailleurs, il s’investit depuis de nombreuses années dans différentes instances nationales (élu au CNU en 64e section et expert à l’HCERES).
Publié le 11 octobre 2022
Mis à jour le 11 octobre 2022
Mis à jour le 11 octobre 2022