Professions de santé et stéréotypes de genre

Conférence Citoyenneté, Culture, Société
le  8 mars 2023Saint-Martin-d'Hères - Domaine universitaire, La Tronche
La vice-présidence à l’égalité femmes-hommes et lutte contre les discriminations de l’UGA vous invite à l’inauguration de l’exposition “Sous la Blouse” (M. Mousse) et de l’exposition “La santé a-t-elle un genre” (Catel). Ce vernissage sera suivi d’une conférence de Emmanuelle Zolesio sur les stéréotypes des chirurgiennes et la gestion du stigmate au cours de la formation.

Déroulé de l’événement

Premier temps : accueil et vernissage de l’exposition “Sous la Blouse” (E. Zolesio et M. Mousse) et de l’exposition “la santé a-t-elle un genre” (Catel).


Mots d’introductions par :
  • Sophie Louargant, Vice-Présidente à l’égalité femmes-hommes et lutte contre les discriminations UGA
  • Pr Olivier PALOMBI Doyen de la faculté de médecine
  • Pr Athan BAILLET ViceDoyen adjoint en charge de l’Attractivité hospitalo-universitaire et de la qualité de vie au travail
  • Pr MarieThérèse Leccia, présidente de la CME
  • Emmanuelle Zolesio, enseignante-chercheuse, Université Clermont-Auvergne.

Second temps : conférence d’Emmanuelle Zolesio sur les stéréotypes professionnels de la chirurgienne et formes de gestion du stigmate au cours de la formation

Emmanuelle Zolesio est sociologue, maîtresse de conférences à l'Université Clermont-Auvergne. Ses travaux portent sur les professions de santé, le genre et le travail. Dans le cadre de son travail sur la chirurgie, elle a notamment analysé le sexisme de la profession et les stratégies de résistances des femmes qui y exerçaient.

Résumé de la BD et conférence :

La présence prolongée sur le terrain chirurgical a fait apparaître que les femmes chirurgiens n’étaient pas épargnées par les stéréotypes, quoiqu’elles soient un peu plus nombreuses aujourd’hui que par le passé. Mais les configurations professionnelles font qu’elles sont encore très souvent isolées dans les services et que, de ce fait, elles paraissent encore comme des cas étranges car trop atypiques.
Elles ne pèsent pas non plus suffisamment dans les configurations professionnelles pour faire contrepoids et inverser les tendances comme cela a pu être le cas pour les femmes médecins, architectes ou avocates (Lapeyre, 2006).
Leur légitimité est donc sans arrêt remise en cause et elles sont renvoyées constamment à leur rôle de mère. Ce sont manifestement les chefs de service les plus âgés qui ont encore les réactions d’ostracisme les plus fortes, quoique pour beaucoup il y ait d’une certaine manière des « habits neufs de la domination masculine » (De Singly, 1993), la boutade humoristique venant remplacer l’exclusion du bloc opératoire.
Deux modalités de réponse s’offrent alors aux candidates à la chirurgie : s’imposer en répondant au stéréotype par le stéréotype ou le démentir en faisant preuve de pacification et en s’affirmant de façon discrète, volontaire mais posée. Il semblerait que les premières soient celles qui aient le plus de visibilité dans le métier, mais ce sont aussi manifestement celles qui en subissent le plus frontalement les frais, témoignant d’une certaine usure au fil de la carrière.
 
(l'entrée est libre pour les étudiants et personnels de l'UGA mais nous vous conseillons de nous prévenir de votre venue via le formulaire d'inscription en ligne)
Publié le  22 décembre 2022
Mis à jour le  10 février 2023