Le 25 avril 2015, le district de Ghorkha au Népal a subit un séisme de 7,8 Mw sur l’échelle de Richter, suivi de deux répliques majeures, qui ont détruit totalement 775 000 maisons. Depuis, l’Université Grenoble Alpes (UGA) est mobilisé dans
la reconstruction du pays grâce au soutien de l’Idex à travers le projet de recherche "Risk". C’est dans ce cadre que 5 étudiants en 2e année de master "Génie civil" de l'UFR PhITEM, spécialisés en construction en matériaux biosourcés, ont participé
à une expérimentation scientifique d’envergure.
En effet, durant l'interruption pédagogique de la Toussaint, les étudiants, encadrés par leur enseignant-chercheur Yannick Sieffert, ont participé à la construction des trois maisons en maçonnerie de terre crue à échelle 1/2, qui seront testées sur la table vibrante du FCBA de Bordeaux (la table vibrante du laboratoire 3SR n’étant plus opérationnelle depuis l’incendie de février 2020). Ces étudiants ont également contribué à la création de ressources pédagogiques sur le comportement parasismique des constructions soutenables en terre.
Cette activité pédagogique a permis de faire le lien entre l’enseignement supérieur et le monde de la recherche mais aussi entre les cours théoriques dispensés au sein de l'UFR PhITEM et la pratique d’un chantier de construction réel. Humainement, l’expérience a été très profitable aux cinq étudiants qui ont pu se former à la construction en maçonnerie grâce à deux architectes spécialistes de la construction en terre en lien avec le laboratoire CRAterre et le labex AE&CC : Majid Hajmirbaba et Luis Arleo. Ces derniers ont été les garants des bonnes pratiques et du savoir-faire traditionnel. Ils organisent d'ailleurs régulièrement à travers le monde, des chantiers de formation sur des maisons modèles.
Les étudiants grenoblois sont repartis mais le projet de recherche, également sujet de thèse du doctorant Santosh Yadav, se poursuivra à Bordeaux jusqu’au 10 décembre 2020. Il reste plusieurs semaines de construction et d’essai pour obtenir des résultats capitaux permettant de mettre en lumière le rôle de certains éléments horizontaux servant de dissipateur d’énergie et permettant de diminuer la vulnérabilité sismique de ces constructions vertueuses d’un point de vue environnemental et sociétal en adéquation avec les capacités et le cultures locales.
Publié le 19 novembre 2020
Mis à jour le 24 novembre 2020
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Le projet Risk est un projet sélectionné dans le cadre de l'appel "Cross Disciplinary Program" (CDP) 2017. Il a pour objectif de développer l’interdisciplinarité et l’innovation scientifique dans le domaine de la gestion des risques et des catastrophes dans des régions vulnérables en raison d’une interdépendance forte d’aléas d’origines humaine, naturelle ou technologique. Outre le bassin grenoblois, le projet se concentre sur des territoires vulnérables dans la région de Beyrouth au Liban, de Port-au-Prince à Haïti, au Pérou et au Népal. Le projet a également pour objectif de proposer un institut du risque au sein de l'UGA. En savoir plus
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