Mardi 26 mars, la 18^e édition du Festival Culturel universitaire de l’UGA a été lancée sous le thème de la « fragilité ». Pendant quatre jours, étudiantes et étudiants de l’UGA ont été mis au cœur de la programmation à travers une série d’événements aussi divers que sensibles dans toute l’agglomération grenobloise.

Après l’édition Chaos de 2023, le Festival adopte la douceur en contrastant avec le thème de la fragilité. Un thème qui ouvre le champ des possibles ! Fragilité de nos espaces naturels, de nos relations avec autrui, de notre identité ou de l’acceptation de soi, les étudiantes et étudiants ont partagé pendant quatre jours leur représentation de la fragilité telle qu’ils la voient aujourd’hui.

L’anatomie du Festival Culturel universitaire :

Tout commence en 2007, quand l’idée de construire un Festival culturel à l’Université Grenoble Alpes prend forme au sein du Service Culture et Initiative Étudiante (qui n’existe plus à ce jour). Trois grands objectifs principaux auxquels le Festival Culturel doit répondre apparaissent comme une évidence : 

• Faire venir la culture aux étudiants en invitant les structures culturelles de l’agglomération grenobloise à collaborer avec eux.

• Accompagner les étudiants dans leurs projets créatifs et les aider à les mettre en œuvre, sous toutes leurs formes, sans limite.

• Faire le lien entre les structures culturelles du territoire et les étudiants, pour construire une collaboration entre professionnels et amateurs.

« On propose aux étudiants de monter des projets dans les structures culturelles du territoire, mais ces projets ne seront pas dans les thématiques que ces structures défendent. » explique Bertrand Vignon.

C’est là tout le challenge qu’ont réussi à relever les équipes du festival : casser les codes de la culture dont nous sommes toutes et tous habitués, et construire des événements inédits qu’on ne verrait nulle part ailleurs. Des projets sans limite, ou décadré comme un concert de hard rock au Musée Dauphinois ou bien un salon de tatouage éphémère dans une chapelle à Grenoble. Le but n’est pas de faire une représentation de théâtre sur la scène du Théâtre municipal de Grenoble, ou une exposition au Musée de Grenoble, mais plutôt de laisser la parole aux âmes créatives et de proposer aux publics une rencontre culturelle qu’ils n’auraient jamais soupçonnés auparavant.  

« Les étudiants appellent le public étudiant ! » selon Bertrand Vignon.

Lors du lancement de la toute première édition sur le thème « Utopie », une quarantaine de projets étudiants se sont proposés ! La formule du Festival culturel universitaire prend alors rapidement la forme telle qu’on la connaît : 

• La communauté universitaire volontaire (étudiants ou personnels), seuls ou en groupe, proposent un projet artistique ou culturel en lien avec la thématique de l’année, qu’ils soient modestes ou de grande envergure.
• Les équipes mobilisées pour le festival accompagnent ces projets tout le long du processus de la réalisation, en offrant un lieu, un budget, des contacts avec des professionnels de la cultures et des partenaires.
• Concluant sur une programmation inédite, gratuite pour toutes et tous, avec des événements qui se déroulent sur l’ensemble du territoire grenoblois grâce aux partenaires qui accueillent volontiers les étudiants dans leurs espaces et laissent carte blanche à leur discours, leur créativité. 

« C’est toujours un projet qu’on construit avec les partenaires. » indique Julien Vaccari.

Victime de son succès, de plus en plus de structures de l’agglomération grenobloise ont souhaité collaborer avec le Festival culturel universitaire de l’UGA pour des éditions futures. Elles ouvrent leurs lieux aux étudiants, les accueillent, les rencontrent. 

Le Festival culturel universitaire (et) immortel :

Aujourd’hui, dix-huit éditions du Festival Culturel universitaire ont vu le jour. Construites sous un thème différent chaque année, les étudiantes et étudiants de l’UGA sont restés durant toutes ces années au cœur de l’événement et de son identité. Sans eux, le Festival Culturel universitaire de l’UGA n’existerait pas !

« La meilleure édition pour moi, c’est forcément la prochaine. Parce que à chaque fois ce sont des projets qui prennent des dimensions dont je sors émerveillé après toutes ces années. » nous partage Bertrand Vignon.

Au total sur ces dix-huit années, nous pouvons compter : 

• 300 à 350 événements organisés
• 500 projets étudiants
• Près de 150 partenaires
• 100 000 spectateurs 

Parmi ces projets étudiants, des confirmés comme des pratiques amateures. Le Festival Culturel est à la fois une impulsion pour évoluer et faire connaître son projet, mais aussi une opportunité de rencontrer tout un panel du milieu culturel du territoire.

Cette année, l’accompagnement professionnel est encore plus poussé que les éditions précédentes. Les équipes de l’UGA s’engagent à soutenir les artistes du festival en leur offrant pour certains une première expérience, mais aussi l’opportunité de créer son propre réseau. Les étudiantes et étudiants sont mis en contact avec des professionnels de la culture (les équipes du festival, les structures culturelles extérieures), ainsi qu’avec des artistes extérieurs pour mettre en forme leur projet de manière concrète.

Pour certains, le Festival Culturel universitaire a été le premier pas dans le milieu artistique avant d’en faire leur vocation : comme Efrasis, rappeur, auteur et interprète de ses sons influence hip-hop des années 80 et de rap de 2020.

Depuis la première édition, 18 stagiaires ont également contribué à la mise en œuvre des Festival Culturel universitaires de l’UGA. Un autre axe de formation, en confrontant les étudiants à l’événementiel tout en les accompagnant dans leur choix de parcours d’études ou professionnels.

« J’ai toujours été bluffé par ces projets et cette audace qu’ils peuvent avoir. » ajoute Julien Vaccari.

À l’heure actuelle, les propositions de projets présentés lors des dernières éditions du Festival culturel universitaire sont en grande majorité composés avec des sujets d’actualité, à travers des questionnements de la part des étudiants, mais aussi en faisant échos à leur quotidien. Le festival est devenu une nouvelle manière pour les étudiantes et étudiants de s’exprimer, de toucher des sujets sous un nouveau langage : la langue artistique. 

Rendez-vous l’année prochaine pour découvrir quel thème et quels projets révolutionnaires seront dévoilés par les étudiantes et étudiants de l’Université Grenoble Alpes.

Ci-dessus : Six affiches des éditions précédentes du Festival Culturel Universitaire à l'UGA.
Le Plaisir (2010), Semaine à l'envers (2011), Au Poil ! (2014)
La Folie (2013), Givré (2016), L'Infini (2018)