En matière de maladies infectieuses, les outils de diagnostic utilisés dans les régions à faibles ressources doivent être simples, abordables et faciles à entretenir, contrairement aux machines coûteuses utilisées dans les pays à revenus élevés. Nous verrons sur un exemple, le diagnostic des infections sanguines en Afrique de l’Ouest, comment l’innovation frugale peut apporter des alternatives bas coût à l’instrumentation occidentale trop coûteuse pour être déployée en-dehors de quelques rares centres urbains.

Conférence présentée par Pierre Marcoux, physicochimiste au CEA-Leti (DTBS – Département micro-Technologies pour la Biologie et la Santé)

Pierre Marcoux, diplômé de l’ESPCI, a effectué sa thèse à l’Institut des Matériaux Jean Rouxel (Nantes) sur la fonctionnalisation covalente des nanotubes de carbone. Après plusieurs expériences post-doctorales dans la chimie des nanomatériaux, à Lausanne et Grenoble, il a été embauché au CEA en 2004 dans l’équipe commune Leti-bioMérieux. Il est titulaire de l’HDR depuis 2017. Ses centres d’intérêt gravitent autour des propriétés physicochimiques des bactéries et de leur exploitation pour élaborer de nouveaux tests de diagnostic des maladies infectieuses bactériennes. Depuis 2016, il travaille également sur la mise au point d’une instrumentation spécifique à la phagothérapie.