Une semaine très responsable, sociétale et environnementale à l'UGA

Citoyenneté, Développement durable, Société
le  7 décembre 2021
Le 24 novembre 2021, l’Université Grenoble Alpes (UGA) organisait de nouvelles rencontres RSE "L’UGA, actrice des transitions et de ses territoires" dans le cadre d’une semaine très responsable, sociétale et environnementale avec à la clef notamment le lancement d’une campagne zéro plastique. Retour en mots et en images sur les temps forts de ces rencontres.
Depuis maintenant plus d'une année, l'UGA s'est résolument engagée sur le plan de sa responsabilité sociétale et environnementale et s'est également dotée d'un schéma directeur RSE.
 
Courant 2021, étaient organisées les premières rencontres RSE, en lien avec les parties prenantes internes de l'UGA. Une semaine de débats et de réflexion intitulée "L’UGA, actrice des transitions socio-écologiques".

À l'issue de ces premières rencontres, rendez-vous était pris à l'automne 2021, pour une seconde édition, en lien cette fois-ci avec les parties prenantes externes. Son nom, "UGA, actrice des transitions. Quels liens avec les acteurs du territoire ?". Qu'il s'agisse d'aller vers une université bas carbone, des mobilités professionnelles, des mobilités domicile-travail ou domicile-études, "LA" question des mobilités est un thème central et omniprésent dans les préoccupations de l'université elle-même, de ses acteurs et de ses usagers, elle s'est donc imposée d'emblée comme la thématique de ces nouvelles rencontres. 

Un planning hebdomadaire par ailleurs très RSE puisque dans le même temps avait lieu la "Semaine européenne de réduction des déchets" ainsi que l'opération "Eau My Gourde ! L'UGA s'engage dans une démarche zéro plastique" : une action inscrite au schéma directeur et qui consiste à doter les personnels de l'université, d'un ustensile en verre destiné à favoriser la disparition des contenants plastique à l'UGA.

Cette bouteille, "n'est autre qu'un petit véhicule portant un message fort", dixit Yan Échinard, vice-président RSE à l'UGA, en direction de l'ensemble des personnels UGA. Des personnels qui ont su répondre présents à cette première invitation, puisque 3 000 gourdes ont été distribuées en moins de deux jours. 

C'est sur ces considérations que se sont ouvertes ces Rencontres RSE relatives aux mobilités et documentées par trois invités, issus du secteur public, du secteur privé et du monde de la recherche…

Plus d'informations :

"La mobilité c'est un des éléments quotidiens le plus important, auquel chacune et chacun est confronté [...] c'est donc un élément essentiel sur lequel nous devons avoir un panel, un spectre qui soit le plus large possible".

Sylvain Laval, premier intervenant et invité des rencontres RSE UGA, Président du Syndicat mixte des mobilités de l'aire grenobloise - SMMAG.

Sylvain Laval pose la question des enjeux auxquels les territoires et différents écosystèmes, l'université en est un, sont confrontés et comment travailler sur cette question.

"La question des mobilités ne peut pas se limiter à une frontière administrative", c'est pourquoi Sylvain Laval explicite la genèse du SMMAG (ancien SMTC), les changements d'échelle en matière de territoires et un raisonnement nouveau sur la notion de "bassin de mobilité" qui ont conduit à cette re-fondation : un groupe de 123 communes et 637 000 habitants.

"Comme nous sommes à l'université, je me dois d'emblée de vous dire que le public étudiant représente 20% des usagers des transports en commun." La place de l'université est donc centrale dans cette réflexion territoriale et cette recherche d'une vision partagée des mobilités. Faire évoluer les comportements et les changements passera forcément par la collaboration des différents intervenants, issus du secteur privé et du secteur public, en cela la coopération forte avec l'université est primordiale, d'autant que la qualité de l'écosystème universitaire et de recherche participe de fait aux débuts d'innovations qui font les usages de demain.

Autre message essentiel porté par Sylvain Laval l'organisation de la complémentarité entre tous les modes de déplacements : la notion de multi-modalité. Il agrémentera son développement de divers "focus" : la question du ferroviaire, ce que certains appellent le "RER Métropolitain", le projet, plus que l'idée, du transport par câble, son avancement et ses avantages et enfin l'élargissement du dispositif de locations de vélos, "les fameux jaunes" qui s'appelle désormais M vélo + et qui s'inscrit dans l'ensemble du territoire couvert par le syndicat, du Voironnais au Grésivaudan en passant bien sûr par le grenoblois.

Seront également abordés les enjeux et les avancées en matière de décarbonation du parc, un sujet "brulant" à l'université : la saturation de l'heure de pointe du matin (un atelier, suivant cette séance plénière, est d'ailleurs entièrement consacré à cette question).

Toutes ces réflexions sont portées par le SMMAG en lien très étroit avec les acteurs du territoire, privés ou publics et comme le souligne Sylvain Laval, cette interaction permettra de proposer une offre de mobilité pertinente qui répond aux besoins quotidiens des usagers mais aussi aux enjeux environnementaux.

Plus d'informations :

"Changer les habitudes de déplacement sans obligation est un travail de longue haleine. Il faut être patient. Il faut agir sur tous les leviers : les infrastructures, les incitations financières et surtout la communication, en parler, en parler, en parler…"

Yannick Rançon, deuxième intervenant et invité des rencontres RSE UGA, Directeur RSE - Air Liquide Advanced Technologies.

Le groupe mondial Air Liquide - par ailleurs partenaire fondateur de la Fondation UGA – a une politique de développement durable ambitieuse, depuis déjà de nombreuses années mais ici, Yannick Rançon, Directeur RSE sur le site Campus Technologies Grenoble, va présenter la démarche et les résultats de la mise en œuvre d'une démarche RSE basée sur trois piliers : environnemental, social et sociétal. La partie environnementale de cette démarche comporte trois objectifs : énergies, déchets et le sujet du jour, la mobilité douce.

L'exemple choisi et l'analyse qui en découlera ne concerneront que les trajets domicile / travail des personnels et les réponses ou solutions qui ont été proposées face au phénomène, notamment et à titre d'exemple, de l'auto-solisme : se rendre au travail, seul au volant de son automobile. Ce qui représentait 46 % des personnels Air Liquide Campus Technologie Grenoble.

Suite à un premier plan de mobilité (PdME) mise en œuvre de 2018 à 2021, il s'avère que de nombreux engagements ont été remplis via des actions d'incitations financières, communautaires ou encore liées aux infrastructures…
Cependant certains résultats quantitatifs finaux ne semblaient pas à la hauteur de l'ambition première et pouvaient apparaître décevants : 2% de plus en ce qui concerne l'auto-solisme par exemple.

Yannick Rançon insistera donc sur l'idée de la flexibilité d'une démarche RSE : sa mise à jour, en fonction d'un contexte mondial, local, économique, sanitaire… Et l'importance de l'interrogation des acteurs et sujets en vue d'une adaptation de cette démarche par l'entreprise et des actions à mettre en œuvre.
Ces éléments clés d'interrogation permettront ainsi à Air Liquide d'orienter différemment et nouvellement son prochain PdME 2021 - 2023.

Interrogation des motivations, adaptation, patience et surtout communication sont les leviers essentiels de la réussite d'une démarche RSE en entreprise selon Yannick Rançon.

Plus d'informations :

"Sur les questions de transition […] les logiques doivent être incarnées par toutes et tous. […] Il faut que tout le monde se sente impliqué dans cette action."

Nicolas Gratiot, troisième intervenant et invité des rencontres RSE UGA, Directeur adjoint de l'Institut des Géosciences de l'environnement délégué à la science de la durabilité en zone intertropicale, Cofondateur de ma terre en 180 minutes.

Nicolas Gratiot est venu présenter le déploiement sur une année et les premiers résultats d'une expérience novatrice en matière de RSE, de sensibilisation et de démarche participative : l'atelier Ma terre en 180 minutes. Ou comment créer une méthode d'aide à la transition.

Mais en quoi consiste cet "atelier" et comment va-t-il participer à l'amélioration de la démarche RSE de l'UGA ?

Une session atelier réunit quelques participants, ou plusieurs groupes, tous acteurs de la communauté universitaire, qui vont devoir s'interroger sur des constats et proposer des pistes, d'actions envisageables voire réalisables, en matière de réduction de l'empreinte carbone.
Nos petites mauvaises habitudes sont nos "madeleines de Proust, […] nous sommes les enfants d'un monde super carboné, ce qui est un énorme frein pour opérer le changement" et c'est pourquoi cet atelier a été construit sur une base participative, collaborative et se déploie en plusieurs phases.
  • Phase 1 • sensibilisation générale aux questions du climat, des alternatives existantes et/ou envisageables.
  • Phase 2 • ou phase intermédiaire, de travail personnel avec réalisation de son propre bilan carbone.
  • Phase 3 • une phase de "jeu de rôle" avec incarnation d'un personnage fictif mais issu de "la virtualisation d'une véritable équipe de recherche ou d'une autre équipe administrative", un groupe de personnes, un service au sein de l'université… Chacun endossera un rôle et devra mener une négociation avec les autres personnages du jeu, tous également issus de la vie réelle. L'objectif est de capitaliser des propositions de réductions
Les premiers ateliers s'animent depuis maintenant une année partout en France. Ils ont déjà vu plus de 500 personnels des universités se rencontrer et sont à l'origine d'une première collecte de 2 200 alternatives ou propositions de réductions.

À l'avenir Ma terre en 180 minutes se déploiera à l'échelle de l'établissement UGA, 50, 100, 200 ateliers pourraient ainsi voir le jour. Cependant cette généralisation sera contingentée par deux éléments majeurs : la formation d'animatrices et animateurs, afin de disposer d'une logique d'essaimage la plus large possible et la création de nombreux "groupes fonctionnels virtuels" représentatifs des différents cœurs de métiers existants sur l'ensemble de l'établissement UGA.

Plus d'informations :
Publié le  7 décembre 2021
Mis à jour le  10 janvier 2022