Recourir à la torture pour lutter contre le terrorisme ?

Conférence Citoyenneté
le  6 janvier 2017Grenoble - Centre ville
Utiliser la torture pour lutter contre le terrorisme ? La question n’est pas nouvelle ; la pratique non plus. Depuis longtemps, la torture et la lutte contre le terrorisme entretiennent des liaisons dangereuses. Il suffit de penser à la guerre d’Algérie, à la lutte contre le terrorisme de l’IRA ou de l’ETA ou encore aux pratiques de la CIA dans le cadre de la lutte contre le terrorisme engagée suite aux attenants du 11 septembre 2001.

Ce qui change – peut-être – c’est que la méthode semble de plus en plus acceptée puisqu’on la dit utile pour lutter efficacement contre le terrorisme. Aux Etats-Unis, le candidat élu a proposé d’autoriser l’usage de la torture contre les terroristes. En Europe, la jurisprudence de la Cour européenne des droits de l’homme interdisant l’expulsion d’un étranger vers un Etat dans lequel il risque la torture est mal comprise et mal acceptée. En France, selon les sondages, plus de la moitié des français seraient favorables à l’usage de la torture dans le cadre de la lutte contre le terrorisme. A situation exceptionnelle, moyens exceptionnels ? "Le droit selon 24 heures chrono ?"

Sans verser ni dans l’angélisme, ni dans le cynisme, nos invités présenteront les diverses implications juridiques de la question posée. La fin justifie-t-elle tous les moyens ? Recourir à la torture, est-ce efficace ? est-ce utile ? Le recours à la torture n’est-elle pas nuisible à la lutte antiterroriste ?

Intervenants

  • Sébastien Touzé, Professeur de droit public à l’Université de Paris II - Assas, expert indépendant auprès du Comité contre la torture des Nations Unies.
  • Joseph Breham, avocat au barreau de Paris.
  • Mihaela Ailincai, Professeure de droit public à l’Université Grenoble Alpes - CRJ.

Partenaire(s) : Centre de recherches juridiques (CRJ)
Maison du toursime de Grenoble
Publié le  13 décembre 2016
Mis à jour le  13 décembre 2016