Alors que la génétique correspond à l’étude des gènes, l’épigénétique s’intéresse à une couche d’informations complémentaires qui définit comment ces gènes vont être utilisés par une cellule ou... ne pas l’être. Il s’agit ainsi d’un lien entre les stimuli de l’environnement et l’expression des gènes. Cette couche d’information serait, au moins en partie, transmissible aux générations suivantes.

Les recherches en cours portent sur la variété, la transmission mais également la réversibilité des modifications épigénétiques. Cette réversibilité, démontrée dans certains cas, permet d’entrevoir de nouvelles approches thérapeutiques : cancers, obésité, diabète. Cette réversibilité fait l’objet d’une attention particulière, car elle crée une forme de « responsabilité épigénétique » selon Maria Hedlund (2012), associée à des décisions, individuelles et collectives, ayant des conséquences sur plusieurs générations.

Enfin l’épigénétique dévoilerait-elle les mécanismes biologiques sous-jacents à la reproduction, voire à la transmission des inégalités sociales de santé ?