Les associations étudiantes, soutenues par l’Université Grenoble Alpes et le Crous, se mobilisent contre l’isolement social des étudiants et lancent Alpaline, une ligne d’écoute téléphonique pour et par les étudiants.
La période de crise que nous traversons touche particulièrement les étudiants, et surtout les plus fragiles d’entre eux. La précarité et l’isolement social, accrus par les périodes successives de confinement, provoquent mal-être et augmentation du décrochage scolaire.
Face à ce constat, les associations étudiantes ont ressenti l’envie collective de se mobiliser. C’est ainsi qu’est né, à la fin du printemps, le projet d’une ligne d’écoute par et pour les étudiants, baptisée Alpaline, du nom éponyme de l’association qui la porte. L’objectif de ce projet accompagné et soutenu financièrement par l’UGA : créer un espace d’écoute de pair à pair permettant d’éviter la crainte du jugement et de mettre ainsi en confiance.
50 étudiants bénévoles formés
Ouverte depuis le 21 décembre, la ligne d’écoute fonctionne grâce à une équipe d’étudiants bénévoles. Un appel à candidats, lancé via les réseaux, a permis de recruter près de 50 étudiants issus de toutes les filières. Parmi eux, Théa, étudiante en école de sage-femme, explique : "Durant le premier confinement j’ai pu rentrer chez mes parents et être bien entourée. Je voulais aider ceux qui n’ont pas cette chance."
L’ensemble des candidats ont ensuite reçu une formation de 10 heures : écoute active, gestion des émotions, risques suicidaires, addictions… À l’issue de celle-ci, un entretien doit permettre de déterminer s’ils se sentent prêts à débuter les permanences d’écoute. Ceux qui ne le seraient pas pourront être déployés sur des missions d’appui logistique.
Entièrement gérée par des étudiants, Alpaline s’est néanmoins dotée de deux comités consultatifs composés de professionnels de santé et de membres des structures universitaires : un comité de pilotage pour conseiller sur les grandes orientations et un comité technique pour répondre aux questions d’experts (santé, juridique…).
Briser le tabou de la santé mentale
Gratuites, confidentielles et anonymes, les écoutes se déroulent du vendredi au lundi, de 20h à 2h du matin, les moments où l’isolement et la solitude se font le plus ressentir.
Chaque soir, 5 à 6 bénévoles se rejoignent dans un local mis à disposition par le Crous, composé d’une salle d’écoute permettant de recevoir jusqu’à 6 appels en simultanée, d’un espace détente et d’un espace de repos pour que les bénévoles à l’écoute sur les créneaux les plus tardifs puissent y rester dormir. En cas de besoin, ils peuvent faire appel à des professionnels de santé bénévoles.
Pour Théa, c'est un engagement qui compte beaucoup. "Je ne veux pas que la santé mentale soit un tabou", conclut-elle.
À terme, une écoute en anglais pourra également être proposée.
Publié le 11 décembre 2020
Mis à jour le 5 février 2021
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