Le premier nanosatellite grenoblois AMICalSat a tiré (fièrement) sa révérence !
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le 13 mars 2025
Après 2 ans d’observation des aurores polaires depuis l’espace et une mission scientifique réussie, AMICal Sat, le premier nanosatellite du Centre spatial universitaire de Grenoble (CSUG), s’est désintégré dans l’atmosphère terrestre dans la nuit du 10 au 11 janvier 2025 après avoir transmis sa dernière télémétrie le 10 janvier à 9h25 (UT). Les images récoltées ont permis aux scientifiques de mieux comprendre les perturbations induites par les particules solaires sur les activités humaine, et ouvrent déjà des portes vers de nouveaux projets.
Après presque 23 000 tours de la Terre depuis son lancement le 3 septembre 2020, plusieurs dizaines d’images d’aurores polaires, plus de 90 000 « paquets » redescendus sur Terre par les radio-amateurs, une dizaine d’images exploitées scientifiquement et deux ans de bons et loyaux services (pour une mission initiale d’un an), AMICal Sat a tiré sa révérence. En effet, le premier nanosatellite du CSUG arrivant en fin de vie et ayant rempli sa mission scientifique, initialement à 530km, il a progressivement subi le freinage résiduel de l’atmosphère jusqu’à ce qu’il se désintègre complètement (voir courbe Celestrak). L’équipe du CSUG est fière de cette désintégration réussie, qui a permis de gérer la fin de vie du satellite conformément aux projections de la mission et sans créer de nouveaux débris en orbite.
Légende : Courbe de l’altitude(km) d’AMICal Sat sur les 6 derniers mois
En dépit d’une panne du système d’orientation dans les dix premiers jours de la mission, sur le plan scientifique, l’exploitation des données d’AMICALSat a fait l’objet d’un chapitre d’une thèse (Elisa Robert soutenue en Mars 2023) et d’un article scientifique (Barthelemy et al. JMASS, 2022) traitant de son design et de l’analyse des images de reconstitution des flux de particules qui créent les aurores polaires. En d’autres termes, ces images, ont permis aux scientifiques de progresser dans la compréhension de la formation et de la quantification des flux de particules émanant du Soleil (que l’on appelle vent solaire), traversant la magnétosphère et plongeant dans l’atmosphère.
D’un point de vue sociétal, ces résultats sont une étape supplémentaire pour une meilleure compréhension des perturbations liées au vent solaire, comme la dégradation de satellites en orbite, la dégradation des réseaux électriques terrestres et la perturbation des réseaux de communication radio. Mieux décrire et donc mieux anticiper les effets de l’activité solaire nous permet d’améliorer la préservation de nos systèmes technologiques (GPS, réseaux électriques, communications cellulaires, etc.).
Cette aventure scientifique, technologique et humaine mise en œuvre dans un temps très court (2 ans de développement et 1 an lié aux divers reports de lancement dus en grande partie au COVID) n’aurait pas été possible sans la participation des mécènes d’alors, réunis par la Fondation UGA (Air Liquide, Teledyne e2v, Nicomatic, Lynred, Gorgy Timing, NPC SYSTEM), de l’ensemble des partenaires (IPAG / OSUG, CEDMS, IUT1 GMP, S.Mart), des nombreux étudiants de l’UGA et de Grenoble INP - UGA impliqués dans ce projet et de la communauté radio amateur (notamment l’Amsat-Francophone et l’ADRI 38).
Pour continuer l’aventure et aller plus loin sur le plan scientifique, le CSUG travaille déjà sur de nouveaux projets d’observation des aurores polaires depuis l’espace et le sol comme les projets ATISE-Wind, All Sky Antarctica ou le projet Tomoaurora et d’autres projets plus opérationnels, qui évolueront encore en fonction des résultats issus du traitement des données récoltées par AMICALSat. Affaire à suivre donc...
Légende : Courbe de l’altitude(km) d’AMICal Sat sur les 6 derniers mois
En dépit d’une panne du système d’orientation dans les dix premiers jours de la mission, sur le plan scientifique, l’exploitation des données d’AMICALSat a fait l’objet d’un chapitre d’une thèse (Elisa Robert soutenue en Mars 2023) et d’un article scientifique (Barthelemy et al. JMASS, 2022) traitant de son design et de l’analyse des images de reconstitution des flux de particules qui créent les aurores polaires. En d’autres termes, ces images, ont permis aux scientifiques de progresser dans la compréhension de la formation et de la quantification des flux de particules émanant du Soleil (que l’on appelle vent solaire), traversant la magnétosphère et plongeant dans l’atmosphère.
D’un point de vue sociétal, ces résultats sont une étape supplémentaire pour une meilleure compréhension des perturbations liées au vent solaire, comme la dégradation de satellites en orbite, la dégradation des réseaux électriques terrestres et la perturbation des réseaux de communication radio. Mieux décrire et donc mieux anticiper les effets de l’activité solaire nous permet d’améliorer la préservation de nos systèmes technologiques (GPS, réseaux électriques, communications cellulaires, etc.).
Cette aventure scientifique, technologique et humaine mise en œuvre dans un temps très court (2 ans de développement et 1 an lié aux divers reports de lancement dus en grande partie au COVID) n’aurait pas été possible sans la participation des mécènes d’alors, réunis par la Fondation UGA (Air Liquide, Teledyne e2v, Nicomatic, Lynred, Gorgy Timing, NPC SYSTEM), de l’ensemble des partenaires (IPAG / OSUG, CEDMS, IUT1 GMP, S.Mart), des nombreux étudiants de l’UGA et de Grenoble INP - UGA impliqués dans ce projet et de la communauté radio amateur (notamment l’Amsat-Francophone et l’ADRI 38).
Pour continuer l’aventure et aller plus loin sur le plan scientifique, le CSUG travaille déjà sur de nouveaux projets d’observation des aurores polaires depuis l’espace et le sol comme les projets ATISE-Wind, All Sky Antarctica ou le projet Tomoaurora et d’autres projets plus opérationnels, qui évolueront encore en fonction des résultats issus du traitement des données récoltées par AMICALSat. Affaire à suivre donc...
Publié le 13 mars 2025
Mis à jour le 13 mars 2025
Mis à jour le 13 mars 2025