Quand l’impression 3D sauve des vies

Entreprise, Innovation, Société
le  24 mars 2020
Athletics 3D
Athletics 3D
La start-up Athletics 3D, fondée par un diplômé de Grenoble INP – Génie industriel, a décidé de mettre ses équipements d’impression 3D au service de la lutte contre l’épidémie de COVID-19.
Plus de 10000 euros ! C’est la somme récoltée par la start-up Athletics 3D en 4 jours grâce à une cagnotte en ligne pour lutter contre la pénurie de masques dans les hôpitaux. Cette start-up spécialisée dans la conception de crosses de biathlon 100% sur mesure et ergonomiques pour les sportifs, a répondu à l’appel de la Commission Européenne en mettant à disposition ses 10 machines de fabrication additive plastique par dépôt de filament (FDM). "L’idée m’est venue en voyant les Italiens confectionner des masques par impression 3D pour lutter contre la pénurie", explique Clément Jacquelin, fondateur et président de la start-up. "Plutôt que de laisser nos 10 machines d’impression 3D dormir pendant le confinement, j’ai voulu faire quelque chose d’utile et contribuer à sauver des vies." Une cagnotte en ligne a été créée par des internautes pour lui permettre d’acheter la matière première indispensable : un plastique chargé en nanoparticules de cuivre aux propriétés antivirales et antibactériennes.

Un masque à mi-chemin entre le masque chirurgical et le FFP2

Le fichier numérique de la partie plastique du masque open-source NanoHack de la société Copper 3D a été téléchargé pour être imprimé. "La capsule du masque est imprimée à plat pour faciliter son transport, puis thermosoudée pour la rendre au maximum étanche à l’air et thermoformée pour l’adapter à la forme d’un visage", explique Clément Jacquelin. "Le filtre, constitué d’un assemblage de coton démaquillant, d’un nid d’abeille en plastique que nous imprimons et de toile de sac d’aspirateur, est changé toutes les quatre heures selon les habitudes du personnel médical, afin de garantir une meilleure sécurité." Déjà, quatre hôpitaux (un à Grenoble, un à Strasbourg et deux en Ile-de-France) se sont portés volontaires pour tester les prototypes de la start-up, qui devrait commencer à produire quelques dizaines de masques par jour d’ici quelques jours. Parallèlement, elle prépare une production à plus grande échelle avec tout un réseau d'entreprises, qui ensemble, produiront des milliers de masques simultanément. Le premier FabLess* est né !

Participer à la cagnotte en ligne
 

* Le FabLess est la capacité d'une organisation à inverser son mode de fonctionnement dans une logique d'usine décentralisée, connectée et digitalisée permettant d'alimenter des zones de production 3D proches des utilisateurs, et de raccourcir le transport de matière et matériels.
Publié le  1 avril 2020
Mis à jour le  1 avril 2020